La question des données après Husserl

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§1. Pourquoi encore la phénoménologie Husserlienne ?

Comment reprendre la phénoménologie Husserlien aujourd’hui après le mouvement connue comme la poste-phénoménologie française, surtout les travail de Jacques Derrida, Michel Henry, Jean-luc Marion, Bernard Stiegler, etc? Ne nous oublions pas que Heidegger a écrit lui-même en 1963, dans le texte « Mein Weg in die Phänomenologie» dédié à l’anniversaire de la maison d’édition Max Niemeyer Verlag qui a publié la plupart des livres de la phénoménologie, que l’époque de la phénoménologie est finie(vorbei), en particulier la phénoménologie comme une « science rigoureuse », la fondation de toutes les sciences. C’est aussi Heidegger lui qui a mis la fin à la phénoménologie husserlienne, et a marqué de la débout du existentialisme.

Derrida a montré dans son célèbre livre  L’introduction à l’origine de la géométrie  le problème de l’ignorance de l’écriture dans le système phénoménologique Husserlienne. Dans ce petit texte, Husserl a proposé de revenir à l’origine de la géométrie par la méthode phénoménologique. Ce terme phénoménologie tout d’abord signifie, simplement dire, une méthode cognitive aussi bien que une philosophie transcendantale. Ce que Derrida a montré est que cette méthode cognitive a besoin du supplément qui existe au dehors de la cognition, c’est à dire l’écriture, qui « assura la traditionalisation absolue de l’objet, son objectivité absolue »[1]. La question de l’écriture ouvre un nouveau domaine de recherche à partir de la phénoménologie Husserlienne, par exemple celui de la rétention tertiaire proposé par Stiegler.

En parallèle de la déconstruction Derridienne, il y avait un autre mouvement connu comme la naturalisation de la phénoménologie par les scientistes de cognition, notamment Francisco Varela etc. Varela a proposé de utiliser la réduction phénoménologie et les études de la science cognitive par exemple les données de l’électro-encéphalographie pour constituer les modèles de cognition. Le mouvement de la naturalisation épouse de la transformer en une discipline de la  science, mais non plus une philosophie transcendantale et une métaphysique. On se demande : c’est la fin de la phénoménologie?  On peut encore voire la phénoménologie dans le domaine scientifique, par exemple, ceux de Meuleau-Ponty et de Heidegger sont utilisés dans plusieurs domaines; notamment par le philosophe Américain Hubert Dreyfus dans sa critique de la raison de l’Intelligence Artificielle, mais la phénoménologie husserlienne ne importe rien. Nous, pourquoi parlons encore Husserl ici?

Dans des années précédentes, ce qui m’a intéressé est pourquoi la phénoménologie a échoué et comment on peut penser le monde actuel par reprendre la phénoménologie. Derrida lui-même a proposé que le manque du supplément dans la phénoménologie en fait expose une ouverture plutôt que une clôture.  La ouverture proposé par Husserl était claire dans ce petit texte pourtant il ne l’a pas clairement pointé. Nous viendrons  à cette pointe de temps en temps. Dans cet article, je voudrais faire une intervention autour la question des données mais surtout du point de vue de la technologie, et non pas la théologie. Il faut noter que la donnée signifie à la fois « data/ Daten » et « given/ Gegeben », et Heidegger a exploité ce double dans sa nouvelle phénoménologie. Je divise ce article en deux parties, dans la première je vais introduire brièvement la phénoménologie husserlienne, et parler des données et de l’écriture par rapport à ce que j’appelle les objets numériques ; dans la deuxième, je voudrais provoquer une alternative interprétation de l’origine de la géométrie par Husserl. Il faut noter que le titre originale en allemand est « Die Frage nach dem Ursprung der Geometrie als intentional-historisches Problem », mais dans la traduction anglaise ou française, la seconde partie «als intentional-historisches problem » (comme le problème intentionnel-historique ) ne paraît pas du tout. Donc, je vais remettre au centre le problème intentionnel – historique comme un question pharmacologique.

§2. De l’empirisme Humienne à la philosophie transcendantale

Tout d’abord il faut demander : qu’est ce que la phénoménologie et pourquoi il s’agit de la question des données? Husserl lui-même répondais cette question par son slogan « droit aux choses elles-mêmes », c’est à dire, revenir aux choses et réexaminer le processus de la genèse des objets par l’analyse de l’intentionnalité. La phénoménologie dans ce cens est une méthodologie de la ontologie, qui expose l’existence et la vérité des choses. Sur cette pointe, on voit le rôle de la donnée. Je ne veux pas suivre le parcours conventionnel,  c’est à dire commencer par parler la structure morphi-hylétique et la structure noétique-noématique, au contraire je propose de penser de la philosopher écossais David Hume qui a décidément influé Husserl, et il ouvre un espace pour penser du rapport entre le idéalisme transcendantale et le réalisme empirique. Husserl a écrit dans une correspondance que c’est Hume qui l’inspirait et non pas Kant, en plus il a proposé que Hume est le première phénoménologue. L’empirisme de Hume met au centre la question des données qui sont donnée par des objets elles-mêmes. Ces données entrent l’esprit de l’être humains et en suit, sont associé selon les principes des relations. Cette doctrine est connue comme l’associationnisme, selon lequel l’unification des données dans l’esprit est naturellement fait par les relations de la ressemblance, de la contiguïté, et de la causalité. Cette unification donne le concept de l’objet. Par exemple, quant nous percevons une pomme devant nous, la couleur verte et la forme ronde sont séparées avant l’association selon la contiguïté. Husserl pense que cette façon de l’empirisme comme l’erreur, il aboute à un processus régressif, parce que les comparaisons des relations peuvent étendre à la infinité. Mais en même temps, Husserl a reconnu que c’est Hume qui permettre que les objets elles-mêmes prendre un rôle décisif, en conséquence, comme Hume, la question de l’état de chose (Sachverhalt) reste un thème important dans la phénoménologie Husserlienne.

Cependant Husserl a aussi trouvé que le sujet de Hume est malheureusement passive. Pour développer la phénoménologie, il faut d’abord inventer un ego transcendantal, en même temps, admettre la réalité des objets. Pour atteindre l’ego transcendantal, il faut faire ce que Husserl appelle l’épochè à suspendre l’attitude naïve et l’ego psychologique. C’est claire que Husserl la trouve dans la philosophie de Descartes et la psychologie de Brentano, et le seconde dans celle de Hume. L’ego n’est plus le sujet qui reçoit passivement les données, mais celui qui peut faire l’épochè et réduire les données des objets. Effectivement suivant Brentano, Husserl parlais d’un autre slogan ‘tout conscience est conscience de quelque chose’. Et ce que le sujet perçoit est un flux des donnée, et la organisation des donnée définie la conscience. L’objet a les différents modes de donation (Gegebenheitsweise), qui donnent la variété (Mannigfaltigkeit) des données. Mais il faut que l’ego fasse intervention dans le flux de la conscience, les réduise et explicite afin de obtenir l’objectivité et l’idéalité de l’objet. Ce processus compose toujours les sélections et surtout la réduction selon la intentionnalité du sujet. Cela aussi sépare Husserl de Kant, selon Husserl, la philosophie transcendantale de Kant est un regrées par rapport à celle de Descartes. On puise comprendre que pour Husserl, Kant a bloqué la philosophie transcendantale actuelle par dépasser l’ego avec la architectonique des règles.

§ 3. La question des données après Husserl

J’essaye de comprendre la phénoménologie comme une nouvelle manière de organiser les données afin de atteindre l’idéalité et l’objectivité. Si on approche la phénoménologie de cette perspective, on peut rapidement réfléchir, qu’est ce que les objets ?  Je crois que c’est une question très important, et elle explique largement le problème de la phénoménologie traditionnelle, si on puise inclure Hume, Kant et Hegel dans le même groupe. Cependant, comme l’écriture de Derrida, on peut demander si elle est les donnée ou les objets, pour moi c’est exactement ce recoupement nous pose les questions intéressantes et pose le problème à Husserl. Pour Husserl l’objet est ce que capture la conscience, par exemple, un numéro, un sabre, etc. Dans année 1910, quand Husserl est en train de écrire son manuscrit, qui était publié plus tard en portant le titre Idées directrices pour une phénoménologie, il regard par le fenêtre dans le jardin, Husserl écrivait, “C’est la chose, l’objet de la nature que je perçois, l’arbre là-bas dans le jardin ; c’est lui et rien d’autre qui est l’objet réel de « l’intention » percevant. Un second arbre immanent, ou même un « portrait interne » de l’arbre réel qui là-bas, au dehors, devant moi, n’est pourtant donné en aucune façon et le supposer ne conduit qu’à des absurdités”.

Ce qui concerne Husserl est les objets naturelle, et pour lui, la notion de l’objet et celle de la donnée sont séparées. C’est les données qui donnent au sujet la réalité des objets. Quand je dis l’objet naturel, ça ne veut  pas dire que ce sont les objets comme les légume, comme ce pompe, mais tous les objets inclussent l’ordinateur sont conçus de la même manier. Si je puis dire, Husserl a évité la réalité technique. En fait, c’est dommage parce que Husserl est première phénoménologues qui témoignait la prolifération des machines durant la révolution inductrice. C’est ce problème-ci qui empêche Husserl de aller au delà de la limitation de la phénoménologie comme une science cognitive, et en fin elle risque de rendre obsolète par la réalité technique, par exemple celle de l’écriture selon Derrida. L’écriture est la matérialisation des données et elle-même devient les données et les objets qui soutiennent l’idéalité et l’objectivité de la géométrie. Derrida a bien résumé ce propos : “l’idéalisme transcendantal phénoménologique répond à la nécessité de décrire l’objectivité de l’objet (Gegenstand) et la présence du présent (Gegenwart)—et l’objectivité dans la présence—à partir d’une « intériorité », ou plutôt d’une proximité à soi, d’un propre (Eigenheit) qui n’est pas un simple dedans, mais l’ultime possibilité du rapport à un là-bas et à un dehors en général. C’est pourquoi l’essence de la conscience intentionnelle ne se révélera que dans la réduction de la totalité du monde existant en général.”

Dans les années 1930s, en particulier dans la publication de Crise et les fragments accompagné dans ce livre en 1936 ou plus tôt, Erfahrung und Urteil de 1934, Husserl a réalisé la limitation des objets naturels comme le seul sujet de la phénoménologie. En conséquence, il a commencé de parler des objets culturels et l’esprit qui vit dedans. Il nous faut reprendre la question des objets culturels par rapport du problème intentionnelle – historique. Mais je voudrais finir le reste de la première partie par introduire les objets numériques. Je voudrais proposer que il faille réexaminer cette conceptualisation des données par rapport à la réalité technique que Husserl ne pouvais pas trouver dans le jardin. Cela ne veut dire pas que la réalité est renouvelée par les technologies actuelles, par exemple, le téléphone traditionnel et le iPhone 4s, mais une sensibilisation à la technique qui est souvent invisible dans la vie quotidienne. La question des données, a transformé le sujet actif en le sujet passif mais dans un autre sens. Et c’est notre tâche ici de expliquer cette transition.

Comme Stiegler a montré il y a quelques années à Goldsmiths, quand j’étudiais là, il a proposé que Husserl ne puisse pas penser des objets techniques, en particulier dans le Vorlesungen zur Phänomenologie des inneren Zeitbewusstseins, Husserl a démontré la structure de la rétention primaire et la rétention secondaire, mais ne rendais pas compte la rétention tertiaire, par exemple l’enregistrement de la mélodie. De là, j’ai commencé de intégrer cette critique d’ailleurs à la question des objets numérique. Les objets numériques sont simplement les choses que nous interagissons en ligne tous le jour, par exemple ceux du Facebook, Youtube. Si on cherche dans le dictionnaire de la étymologie, on trouve que après des années 1940, le mot donnée a pris un autre sens, je cite l’article de Online Etymologie Dictionary: « 1640s, plural of datum, from L. datum ‘(thing) given,’ neuter pp. of dare “to give” (see date (1)). Meaning “transmittable and storable computer information” first recorded 1946. Data processing is from 1954. » Ce qui signifie par le nouveau sens de la donnée, est à la fois ce qui constitue les objets elles-mêmes, et ce qui restructure les flux de la conscience. Il faut noter que ce supplément n’a plus la même nature que les donnée de l’objet naturelle, comme Michel Henry et Merleau-Ponty ont proposé, les affects produits sur le corps mais ils produisent les données qui peuvent être soumis à la calcul et le contrôle.  Les objets numériques ne remplacent pas les objets naturels et les objets techniques, bien sûre, mais ils constituent la plupart de nos vies quotidiennes, et constituent directement plus en plus circuits des natures différents entre les hommes et les ordinateurs.

§ 4. Repris du problème intentionnel – historique comme la pharmacologie

Qu’est ce que les données numériques? Je pense que c’est le tournant qui nous permet de passer de Husserl à Derrida et finalement à une nouvelle question philosophique de notre temps. On peut encore dire que c’est l’écriture, mais il faut aussi noter que cette écriture n’est pas vraiment ce que Derrida imaginait. Cette écriture prend un rôle plus actif, et elle n’est pas seulement l’écriture par l’être humaine, mais en même temps par les machines qui provoque une nouvelle forme de l’organisation des données qui est populaire dans les études de l’informatique ; une nouvelle forme de l’intentionnalité selon Brian Cantwell Smith ; et une nouvelle économie de l’attention selon Stiegler. Il n’y a pas de objets pures et de données pures comme Husserl a perçu dans le jardin, mais ceux qui sont toujours les deux. Parmi les objets naturels, techniques, numérique, on peut trouver une fonction commune, c’est l’organisation et la structuration constantes des consciences comme données. Husserl était au courant de cette question et la crise posé par elle. Je voudrais proposer une alternative relecteur de Husserl et provoquer une altérative interprétation de l’origine de la géométrie à partir de celle de Derrida, et finalement je voudrais montrer que Husserl a ouvert un moment pharmacologique, ou même politique dans ses textes des années 1930s, si je réussie.

Je prend le mot ‘la pharmacologie’ au sens de Stiegler, et aussi Platon et Derrida, c’est à dire, la technique est à la fois un poison et une remédie. J’ai posé une question au debout, pourquoi dans la traduction anglaise ou française, la deuxième partie « comme le problème intentionnelle – historique » ne appariaient pas ? Évidement L’introduction à l’origine de la géométrie de Derrida démonte que la sédimentation de la savoir que Husserl ait critiqué, en fait soutient ce qui il propose, c’est à dire garder l’objectivité et l’idéalité des objets contre le temps. C’est vrai que d’un côté Husserl a proposé que l’origine de géométrie ne puisse que être passé à les générations suivants par l’écriture ; d’autre côté, Husserl a posé le problème d’écriture, c’est à dire la question de logos, de logique, de la sédimentation de savoir qui éloigne l’expérience original de la géométrie. Selon Husserl, il faut penser de cette origine par rapport aux actes pratiques de la mesure, du polissage. Est-ce que Husserl a proposé de revenir à l’histoire sans écriture, sans formulaire mathématique ? Je ne pense pas. Pour Husserl, c’est plutôt la question de la « technisation » (Technisierung) de savoir, et cette « technisation » produire les courts-circuits qui éloignent les sens des expériences dans le Lebenswelt.

La déduction suit dans son progrès l’évidence logique-formelle ; mais sans le pouvoir effectivement exercé de la réactivation des activités originaires enfermées dans les concepts fondateurs ; donc aussi sans le Quoi et Comment de leurs matériaux préscientifiques, la géométrie serait une tradition devenue vide de sens ; dont il nous serait absolument impossible, au cas où ce pouvoir viendrait à nous manquer, de savoir si elle a ou q jamais eu un sens authentique et effectivement récupérable.

Ce que concerne Husserl est la question de sens, ou plus précis, la formation de sens (Sinnbildung). Le sens corrèle à l’intentionnalité, la formation de sens est donc la constitution de l’intentionnalité de manière phénoménologique. L’origine de la géométrie étende à une critique général de la technique, et surtout de la logique. Dans Logique Formel et Transcendantal et Expérience et Jugement, Husserl a attaqué la logique formel et les logiciens qui réduisent tous les expériences de l’arithmétique aux opérations abstraites. Qu’est qui ces logiciens, sinon Frege qui a critiqué Husserl de être psychologisme, et qui s’est installé la fondation de la logique computationnelle ? On pense aussi de David Hilbert, le contemporaine de Husserl qui a posé le fameuse Enscheidensproblem, et finalement inspirait Alan Turing et sa machine universelle. En 1898, Hilbert a donné un cours à Göttingen sur la géométrie euclidienne. Le but de ce cours était de construire un système des axiomes qui ne serrent pas corrompus par les intuitions et les représentations visuelles. La logique formel peut aboutir à le perde des expériences originale. On peut considérer ce processus comme celui de court-circuit, caractérisé par l’abstraction. Alors de cela, on peut explorer l’histoire de la computation par rapport à la question du court-circuit, mais on n’a pas le temps ici. Si on puise dire, la question posée par Husserl est plutôt, comment peut on penser de la logique du point du vue de l’expérience dans le Lebenswelt mais non pas seulement dans les opérations abstraites qui nous distance de l’origine de la géométrie ? Autrement dire, comment réactiver les expériences dans la science par la phénoménologie. La communication surtout l’écriture est une solution, mais l’écriture mathématique, c’est à dire, la logique formel, n’est ce pas l’écriture elle-même ? Je crois que c’est la ouverture que Derrida eût dit, mais on peut préciser que c’est un moment pharmacologique au cœur de la pensée Husserlienne. Comment peut l’écriture devenir une remédie pour produire les longue circuits en faveur de l’expérience génuine ? C’est proposition est aussi un demande de revenir à les objets elles-mêmes. La géométrie consiste à la fois les objets naturels comme le fleuve et les objets culturels comme l’écriture mathématique.

Husserl répondait que c’est décisif de prendre le « présent vivant » et réactiver le savoir aussi bien l’expérience vécue par la phénoménologie. Le « présent vivant » n’est pas seulement le Gegenwart au sens métaphysique, mais aussi marque une nouvelle tâche de la phénoménologie, c’est à dire de se dérouler l’histoire (Geschichte) du problématiques et monstration historiques (Historiche). Au ce sens, la phénoménologie devient une méthode qui assiste l’écriture ou la technique en général contre les courts-circuits. Cela est une nouvelle ouverture de la phénoménologie d’autre que l’incarnation, l’idéalité  et la vérité, mais la pharmacologie. Comment développe on cette phénoménologie qui vient ?  Ma proposition est de revenir aux choses elles-mêmes, mais cette fois, les choses numérique.



[1]            . Derrida, L’introduction à l’origine de la géométrie, 84

Ce teste était préparé pour le Séminaire préparatoire aux ENMI 2012, 28-29 Mars, 2012

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